Quelques informations en synthèse, concernant notre église.
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La maison des écoles au XIXème siècle
Dans les villages, ce qu’on appelle la « maison d’école » au début du XIXème siècle, est tout simplement une maison du village achetée ou louée par la commune qui doit en assurer l’existence et l’entretien. Cependant l’endroit est souvent misérable : le même local sert d’habitation au maître d’école et de salle de cours pour tous les élèves, quel que soit leur niveau. Le matériel est très restreint : table, bancs, tableau et les livres restent souvent inexistants
Le maître d’école, avant 1833, ne reçoit pas de formation particulière : il présente juste « un brevet de capacité », souvent délivré d’office par son ordre religieux s’il appartient au clergé, ce qui est très fréquent. Ce sont les parents qui le rétribuent, par l’intermédiaire de la commune, sauf s’ils sont reconnus « indigents ». Il est choisi par le conseil municipal et il n’est contrôlé que par le maire et le curé. La discipline du maître d’école est, en général, très dure et les punitions corporelles sont courantes.
Les municipalités doivent obligatoirement ouvrir des écoles de garçons mais les écoles pour les filles restent optionnelles jusqu’au Second Empire
Durant tout le XIXème siècle, une véritable rivalité s’instaure entre les écoles communales et les écoles catholiques, tant au niveau de la politique qu’au niveau local.
La maison d'école à Ozouer-le-Voulgis
(D'après le dépouillement des archifes effectué par Marièle Pinson)
Les salles d'asile au XIXème siècle
Les salles d’asile se donnent pour mission d’accueillir les enfants pauvres, surtout les très jeunes et les filles, livrés à eux-mêmes et dont la mère ne peut s’occuper.
Œuvres charitables, elles n’ont aucun caractère officiel avant 1834 où Guizot fait porter au budget des communes leurs dépenses d’entretien. En 1855, elles sont assimilées à des établissements d’instruction publique bien que majoritairement tenues par des religieuses.
Le préfet de Seine et Marne est particulièrement attaché à leur création ; en 1840, il y a 9 salles d’asile dans le département et en 1879, on en compte 110, avec déjà de vrais projets pédagogiques visant le développement des petits enfants. (Selon Henri Froment de Bourron -Marlotte)
En 1880, Jules Ferry décide que les « asiles » seront remplacés par des « classes enfantines » intégrées aux écoles primaires et dirigées par une femme pour accueillir des enfants des deux sexes.
L'asile à Ozouer-le-Voulgis
En 1850, les sœurs de Saint Joseph de Cluny, grâce à l’abbé Devrault et à madame la Comtesse Eblé, ouvrent une école à Ozouër-le-Voulgis qu’elles dirigent jusqu’en 1858. Mais leur communauté ferme plusieurs maisons, dont Ozouër.
A Saint Roch à Paris, la comtesse Eblé rencontre des religieuses de la congrégation Notre-Dame du Calvaire et décide de leur demander de venir à Ozouër, par l’intermédiaire de l’abbé Devrault.
Les religieuses arrivent à Ozouër le 4 octobre 1858. Ce sont de très jeunes religieuses : sœur Ambroise, sœur Marie-Augustin, sœur Isabelle. (D’après « La vie de Pierre Bonhomme » 1892)
La salle d’asile de l’époque se trouvait, rue du Presbytère (actuellement rue Fournier), au n°4, à côté de la chapelle. Au recensement de 1886, les habitantes de cette maison sont déclarées sous la profession « d’institutrice» ; il s’agit de Lucie Vincens (43 ans), Philomène Vanel (29 ans), Caroline Péchayran (34 ans) et Mathilde Fréjefan (32 ans).
Ce sont vraisemblablement les religieuses qui assurent l’enseignement. Y est recensée aussi Delphine Châtellier (9 ans) notée comme élève interne.
Maison où se trouvait l'asile d'Ozouer-le-Voulgis avant 1887
Les lois de Jules Ferry
A partir de 1880, Jules Ferry, ministre de l’Instruction Publique de 1879 à 1883, puis Président du Conseil des Ministres (de 1879 à 1885), va proposer des lois scolaires qui vont réformer profondément l’enseignement.
Le problème scolaire, à cette époque, n’est pas le manque d’établissements (presque chaque village a une école de garçons) mais c’est l’absentéisme des enfants qu’on fait travailler aux champs ou dans les « fabriques » et l’enseignement souvent inexistant pour les filles. Les « grandes lois scolaires » proposées par Jules Ferry pour y remédier sont adoptées à un rythme soutenu et modèlent un système éducatif nouveau : enseignement obligatoire et gratuit pour les enfants des deux sexes de 6 à 13 ans, cours confiés à des enseignants laïcs et détenteurs d’un certificat de capacité, programmes imposés sur tout le territoire, emploi obligatoire du Français.
Ces nouvelles conditions d’enseignement, qui demandent de l’espace, ainsi que l’accroissement du nombre d’enfants scolarisés entraînent la nécessité de nouveaux locaux répondant à des « plans-types » et les nouvelles écoles se construisent en nombre important sur le territoire français. Presque chaque commune se dote d’un « groupe scolaire » souvent couplé à la mairie. De 1878 à 1885, 30 000 écoles sont construites pour un coût de 448 millions de francs (soit environ 1 747 200 000 €)
La mairie et le groupe scolaire d'Ozouer-le-Voulgis
Le 29 janvier 1885 le conseil municipal d’Ozouër-le-Voulgis, présidé par le maire M. Courtaut, vote les plans et devis relatifs au groupe scolaire actuel. Ils ont été demandés à L.D.Bessière, architecte à Paris qui a également conçu la mairie de Chaumes.
La première pierre est posée le 28 février 1886.
Les travaux, sous la surveillance de l’architecte Lucien Dieudonné Bessière, sont réalisés par les artisans ci-dessous nommés, pour les montants indiqués et convertis. (Le prix approximatif des travaux a été calculé d’après la fiche de restitution de cautionnement du 25 septembre 1887 et converti en euros, sachant qu’un franc de 1901 vaut 3,97 €)
Les entrepreneurs qui ont travaillé à la construction sont :
Total (approximatif) des travaux : 91 660 fr soit 363 888 €
L’inauguration de la mairie et du groupe scolaire a lieu le 9 octobre 1887, lors d’une cérémonie suivie d’un banquet et d’un bal. De très nombreuses personnalités (préfet, députés, sénateurs, conseillers, inspecteurs de l’enseignement) sont invités.
Le Préfet n’a pas pu se rendre à la cérémonie et a télégraphié à la dernière minute pour s’en excuser.
Seuls M.Dufraigne, sénateur, M.Montant, député, M. Hardon, conseiller général, et M.Forgemol, conseiller d’arrondissement, arrivent à deux heures et quart et sont accueillis par le Maire, M.Courtaut, et le conseil municipal. Les invités commencent la visite des bâtiments et félicitent le conseil.
A trois heures, sous la tente de M.Loyal, un menu est servi aux invités, par les soins de M.Rémy Arthur des Etards. A la fin du repas, sont prononcés des discours et la fanfare de Chaumes joue des morceaux de son répertoire, en finissant par « La Marseillaise ».
Malgré le mauvais temps, la fête se termine par un bal organisé par M. Loyal.
A cette date, sont notés comme instituteurs pour l’école publique :
Mairie et groupe scolaire (1911)
Lucien Dieudonne Bessieres
Lucien Dieudonné Bessières est né à Paris le 30 juin 1829. Elève d’Adhémar, Mortier et Callet à l’école des Beaux-Arts jusqu’en 1850, on le retrouve inspecteur des travaux du marché de la Porte Saint Martin. Il devient membre de la Société centrale des architectes français en 1866. Il travaille sur des châteaux (Michel de Montaigne en Dordogne, le Bel Air à Charleville), des immeubles et des bureaux à Paris dans les 10ème et 12ème arrondissements. Il conçoit et réalise entièrement la mairie et une école à Chaumes-en-Brie et le groupe scolaire et la mairie à Ozouër-le-Voulgis (Seine et Marne) inaugurés en 1887. Parmi ses réalisations les plus marquantes, on note la salle du restaurant Marguery dans le 10ème à Paris en 1890 et la piscine de Château-Landon inaugurée à Paris en 1884. C’est la première piscine publique couverte et chauffée en France ; elle a été commandée par la Société française de gymnastique nautique. L.D.Bessières devient poète sur ses vieux jours et publie 3 recueils de poèmes, dont « les Instantanés, croquis et impression de voyage d’un métromane » paru en 1904. Cet ouvrage poétique comprend 650 pages au cours desquelles l’auteur évoque les villes et villages de France qu’il a découverts lors de ses voyages. Un poème est consacré à Ozouër-le-Voulgis. L.D.Bessières meurt à Paris en 1918.
Ozouer-le-Voulgis Voici comment, de ce pays Qu’on nomme Ozouer-le-Voulgis, Dans une rare circonstance, Je fis jadis la connaissance. Chaumes était déjà construit ; Autour, se répandit le bruit Que l’architecte était habile Qui sut faire l’Hôtel de Ville, Car il n’avait pas dépassé Le budget qu’il avait tracé. Ce racontar germa sans doute Des potins semés sur la route : Qu’il fût mensonge ou vérité, Ici le coup avait porté. Il n’en fallait pas davantage : Un jour aussi j’eus l’avantage, Doublé de satisfaction, De recevoir commission, Par lettre de Monsieur le Maire, Pour m’entretenir d’une affaire, D’avoir à me rendre au plus tôt 5 A la mairie, et aussitôt, Si je voulais bien comparaître, Le Conseil me ferait connaître, Au détail et de bonne foi, Ce que l’on attendait de moi. Le prévenant de ma visite, Je me rendis donc au plus vite Chez le Maire, puis au Conseil Dans son imposant appareil. Une ou deux figures aimables, Deux ou trois têtes respectables, Quelques goguenards avisés, Des lourdauds, des museaux rusés. Lors, ils m’expliquent, sans ambage, Qu’ils vont me charger d’un ouvrage Pour le pays très onéreux ; Que, pourtant, on s’estime heureux D’avoir trouvé cet architecte, Dont à l’avance on se délecte, Qui, comme à Chaumes, saura bien | Faire quelque chose avec rien ; Qui pourra, sans forfanterie, Ici faire, avec la Mairie Un groupe scolaire important, Sans trop de dépense pourtant ; Cherchant partout l’économie, Plutôt deux fois qu’une et demie. Je remerciai vivement Le Conseil de son boniment ; Et, mon projet mis à l’étude, Approuvé, comme d’habitude, Fut, avec devis au complet, Adressé bientôt au Préfet. Après quelque mésaventure Que suscita la Préfecture, Je fis l’adjudication Des travaux de construction, Et, sans nulle fausse manœuvre, Je me mis aussitôt à l’œuvre. Voilà comment je construisis, Un jour, d’Ozouer-le-Voulgis La Mairie avec les Ecoles. Sans décorations frivoles, C’est le palais du paysan Et des enfants de l’artisan. Il est de tournure rustique, Décoré simplement de brique, Et couvert uniformément De tuiles à recouvrement. Voilà comment j’ai pu connaître Ce pays qui me paraît être Agréablement situé, D’un pittoresque gradué, Près de la vallée où coule l’Yère, Une tortueuse rivière, Et la plaine, les bois, les prés, Les hameaux au loin retirés, Tout cela respirant l’aisance. L’église est de la Renaissance, Intéressante à visiter D’un coup d’œil sans s’y arrêter. |
La nouvelle école d'Ozouer et les religieuses
Comme la loi l’autorise encore, les religieuses sont les institutrices officielles de l’école des filles et de l’école maternelle, puisqu’elles sont ainsi désignées dans le compte-rendu de l’inauguration du groupe scolaire en 1887. La maison qui servait d’asile et d’école des filles et qui était occupée par les sœurs est vendue, en 1887, à M. Victor Dumest (pour 5.020 fr)
En 1894, c’est la Supérieure des sœurs de l’école des filles qui réclame une pompe sur le puits situé dans le jardin de l’école.
En 1901, les rapports annuels des Inspecteurs de l’Enseignement pour 1895 à 1901 concernant la tenue de l’école des Sœurs de Notre-Dame du Calvaire sont élogieux : « ... compliments pour leur dévouement, leur efficacité, école agréable, bien tenue, enfants éveillés, programmes habilement appliqués... »
Les sœurs de Notre Dame du Calvaire dirigent donc l’école communale de filles et l’école maternelle depuis 1858.
Mais la loi de finances de 1902 décide que toutes les écoles congrégationnistes doivent être laïcisées dans un délai de 3 ans.
Pour Ozouër, la laïcisation de l’école communale a pour conséquence immédiate et forcée la suppression de l’école maternelle qui est une école privée dirigée par une religieuse. La municipalité adopte donc un projet de « classe enfantine » avec construction au dessus des classes de cette école d’un étage pour le logement d’une institutrice. Les plans et devis sont demandés à L.D.Bessière.
En 1903, la classe maternelle est transformée en classe enfantine à la charge de l’état. De ce fait, le marquis de Nicolaÿ, héritier de la comtesse Eblé informe la municipalité qu’il suspend le versement d’une rente annuelle de 600fr. pour l’école maternelle tenue par les religieuses, puisque les conditions n’en sont plus respectées.
L’institutrice de la classe enfantine est mademoiselle Schevster. Malgré sa demande en 1904 elle n’est aidée par aucune femme de service pour le nettoyage des petits enfants car le conseil municipal le lui a refusé. Elle renverra chez eux les enfants trop sales !
(D’après les notes de dépouillement des archives communales effectuées par Marièle Pinson)
La classe enfantine de l'école publique d'Ozouer-le-Voulgis en 1912
L'école des Etards
L’école des Etards est destinée à accueillir tous les enfants du hameau dans une classe unique pour leur éviter le trajet quotidien jusqu’au bourg.
L'école des Etards en 1905
L'école des Etards en 2014
La vie au grand air
Dans les années 1950-60, existait aux Etards un foyer socio-éducatif qui recevait des enfants qui ne pouvaient rester dans leur famille, appelé « La vie au Grand Air ».
Ces enfants, au début suivaient des cours dans ce foyer puis, ils furent inscrits à l’école élémentaire d’Ozouer. Ils suivaient aussi le catéchisme à Ozouër où ils faisaient leur communion. Ce foyer était dirigé par Madame Brunet.
Maison où se trouvait le foyer
Description des carrières présentes dans le bois de Vitry. Origines, utilité.
En savoir plusLe bois de Vitry, d’une superficie de 113 ha, s’étend à l’est de l’Yerres en direction de Guignes et est ouvert à la promenade pour le plus grand plaisir des Ozouëriens.
En savoir plusOzouër-le-Voulgis, comme tout village agricole accueillait des moulins pour transformer le blé récolté dans ses champs en farine et ce, depuis des temps très anciens. Les premières traces connues remontent aux écrits du Moyen Age. Le principe de fonctionnement d’un moulin est le fait que deux meules en pierre – meulière justement – écrasent le blé pour en extraire la farine. La Brie est une région qui produisait les meilleures meules de France jusqu’au 20ème siècle.
Meule à carreaux (musée départemental de St Cyr sur Morin)
Meule à carreaux usagée
Mécanisme d’un moulin à vent (musée départemental de St Cyr sur Morin)
Les moulins à eau
Dans les textes anciens *, on trouve des allusions à ces moulins implantés dans le village, qu’ils soient à eau ou à vent.
1353 – Jeannot de Pouilly exploitait « un grand moulin jusque dessous les Etards »
1407 – le rapport pour la chambre des comptes signale « une place a moulin a eaue audessous dele rediffier la fontaine dudit lieu d’Ouzouer auquel lieu il i a eu autrefois moulin et i a sur la place grand foison de pierres pour»
1538 – Jehan Blanchard exploite pour les Célestins de Marcoussis un moulin à eau, maintenant construit, situé en dessous de la fontaine, avec « le saulvoir a retenir l’eau pour faire mouler ledict moulin »
1540 – Pierre Le Rousselet, abbé de St Jean du Jard, achète un moulin à eau en état de fonctionner sis sur l’Yerres, « lequel moullin y a deux travez de basse maison couvertes de bardeau avec les meulles a arbre, roue, meulles, fers, nilles, tournant, moullant, traveillant et faisant farine avec ce les exstancilles totalement du dict moulin »
1643 – Sébastien de Biez est autorisé à couper des chênes à la lisière des bois des Usaiges entre « lemoulin à foullon jusqu’au moulin Combrias »
1671 – Pierre de Cambout de Coislin, abbé de St Victor, est autorisé par Louis XIV à prendre et percevoir « six à sept livres de rente foncière et seigneuriale par chacun an sur le moulin à eau dudit Ozouer »
1849 – Pierre Ducquet, le meunier du moulin situé en dessous du lavoir, à côté de la « Villa du moulin », se plaint de la construction du nouveau lavoir en 1848. En effet, ce dernier absorbe toute l’eau de la fontaine et de ce fait réduit le débit du ruisseau qui entraîne la roue de son moulin, ce qui nuit à sa rentabilité.
On voit à travers les textes, la persistance d’un moulin à eau à cet endroit du village. Si le moulin a disparu, restent au début du 20ème siècle, et maintenant encore, les bâtiments et la villa.
La Villa du Moulin (OLV) (CPA)
Le pont d’Austerlitz, avec en 2nd plan, la Villa du Moulin et ses dépendances
Ces moulins à eau anciens offraient des aspects différents mais devaient ressembler à ceux, édifiés dans la région et représentés sur des gravures du 18ème siècle qui nous sont parvenues.
Les moulins à vent
Les moulins à vent, dont nous n’avons aucune description, pouvaient ressembler à d’autres moulins de la Brie qui nous restent. Le moulin peut être une tour de pierre ronde, surmontée d’un toit pointu comme le moulin de Choix à Gastin (77). Il peut être aussi une construction en bois carrée, édifiée sur une « motte » comme le moulin de Monthyon (77).
Moulin de Choix à Gastins
Moulin de Monthyon (CPA)
Moulins industriels de Verneuil (CPA)
Les textes anciens rappellent aussi l’existence de ces moulins à vent*
1309 – Ythier de Nanteuil, prieur de l’Hôpital Saint Jean de Jérusalem, décide de prélever sur la rente du moulin à vent récemment édifié par les Frères de l’Hôpital d’Ozouer le Voulgis pour célébrer une messe pour les frères défunts « super malendino nostro adventum prope Oratorium le Vogis, nuper a nobis facto et edificato »
1364 et 1671 : allusions au moulin accompagnant l’ hostel de la ferme du Jard 1403 – Jean de Bar, tavernier demeurant à Ozouër-le-Voulgis, a pris à ferme pour 3 ans à Jean de Fresnoy (commandeur de l’Hôpital) le moulin à vent de ce lieu. Il est tenu d’entretenir à ses frais le charpentage du moulin avec le bois fourni par le bailleur et qui sera livré sur la mote du moulin. Le preneur sera tenu de restituer, au terme des 3 ans, les toiles du moulin qu’il a reçues à l’entrée du bail.
Les moulins des villages ont peu à peu été abandonnés : en 1870, la Seine et Marne comptait encore 450 moulins et en 1981 il en restait seulement 14. Ils ont été remplacés par ce qui portait encore le nom de « moulins » mais étaient davantage des minoteries essentiellement mues à la vapeur, comme les « moulins de Verneuil ».
En ce qui concerne les moulins de notre village, nous ne savons pas vraiment où et comment ils étaient, mais ce qui est certain, c’est que depuis le Moyen Age jusqu’au 20ème siècle, deux moulins ont persisté :
*Les informations concernant les moulins anciens ont été trouvés dans l’ouvrage de Philippe Savary : Une seigneurerie rurale de la Brie au Moyen Age : Ozouër-le-Voulgis
** Les gravures anciennes ont été choisies dans l’ouvrage de Philippe Curtat : Voyage en Brie française par la vallée de l’Yerres au XVIIIème siècle .
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Aussi surprenant que cela paraisse aujourd’hui, la commune d’Ozouër-le-Voulgis, comme bien d’autres villages de la Brie, a connu pendant des siècles la culture de la vigne.
La Brie assurait son approvisionnement local mais aussi celui de Paris : la région avait l’avantage d’être proche de la capitale et le temps de transport des fûts se trouvait réduit.
Ces vignes produisaient un vin de consommation courante peu alcoolisé – pour ne pas dire une piquette – servie en abondance dans les tavernes et cabarets de Paris.
Le vin de Brie qui avait la réputation de « faire danser les chèvres » s’est malgré tout bien vendu jusqu’à l’avènement du chemin de fer qui permit au vin du Languedoc de meilleure qualité d’arriver facilement jusqu’à Paris. De plus, à partir de 1881, le phylloxéra attaqua les plants locaux (Meunier ou plant de Brie, gouas) qui ne furent pas forcément remplacés par les plants américains. Dès 1888, les paysans briards commencèrent à arracher leurs vignes pour les remplacer par des pommiers.
En 1860 la Seine et Marne avait 18 000 hectares de vignes, en 1890 il en restait 5 000 et 210 hectares seulement en 1958. (1)
Revenons au village d’Ozouër-le-Voulgis. La culture de la vigne sur son territoire est attestée par les textes anciens de vente de terrains, inventaires de redevances aux propriétaires, etc... où figure la dénomination « vignes ».
Les plans anciens aussi comportent ces indications : sur le plan d’intendance de 1788, le mot Vignes est inscrit en gros caractères à côté du nom des Etards.
En effet, dès cette époque les terrains en pente de notre village étaient plantés de vignes.
Ce sont les terrains situés entre les maisons de la rue de Chaumes (actuellement Jude de Cresne) et l’Yerres au lieu-dit les Coquereaux, pour le bourg ; au lieu-dit les Vignes pour les Etards, ce qui explique le nom de la rue de ce hameau : la « rue du Bas des Vignes ». En 1788, le plan d’Intendance relève 117 arpents de vignes soit 49 ha sur le village. (2)
La profession de vigneron était donc fréquente pour les habitants du village. En 1792, on comptait 33 vignerons sur 198 hommes actifs, soit environ 16%.
A Ozouër aussi la culture de la vigne périclite, si bien qu’en 1892, les vignerons du village demandent la diminution des impôts fonciers sur les vignes en raison d’une récolte nulle. A partir de ce moment vignes et vignerons ont pratiquement disparu du village : en 1911, il ne restait que 3 vignerons aux Etards.
Si la culture de la vigne est constamment attestée dans les textes au cours des siècles, la Croix de Saint Vincent déjà présente à l’époque médiévale sur la place des Etards, en témoigne aussi.
Il s’agit d’une croix en fer reposant sur un socle heptagonal en grès. Saint Vincent, patron des vignerons y est figuré à la place du Christ sans pour autant être représenté crucifié.
Il tient dans la main droite une grappe de raisin et dans la main gauche la palme du martyre et un livre, sans doute un évangile. (3) ; le nom du saint y est inscrit entre la branche double horizontale de la croix.
Dans l’église du village, Saint Vincent est aussi représenté par une sculpture « sulpicienne ».
Ces témoignages de foi permettent de penser que le saint patron des vignerons était fêté dans le village, comme dans les villages viticoles du reste de la Brie où il était très populaire (54 environ) ; d’ailleurs le culte de ce saint serait né dans notre région à Evry-les-Châteaux et à Combs-le-Ville. (1)
Elaboré et rédigé par l’association « Ozouer-le-Voulgis, mémoires et patrimoine » (1) d’après « La vie rurale en Seine-et-Marne »(1853-1953) de R.C. Plancke (2) « Une seigneurerie rurale de la Brie au Moyen-Age : Ozouer-le-Voulgis » de Philippe Savary (3) d’après les notes de Philippe Savary
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