Les noms de nos rues ont aussi été choisis par rapport à des lieux repères qui jalonnent notre village. Il en est ainsi pour « l’impasse de la Marsange » qui domine la vallée de cette petite rivière qui se jette dans l’Yerres sur notre territoire.
La « rue du Stade » a pris ce nom car les terrains des anciennes carrières des Plaises ont été transformés en stade. En 1830, le « chemin d’Ozouer à Chaumes » incluait « la rue du Stade ». Puis en 1929, elle apparaît sous le nom de « rue du Calvaire » (car la croix située en face du stade se nomme la croix du Calvaire) ; cette année-là, les arbres qui la bordaient furent coupés. Ensuite, elle se nomme un temps « rue du Merisier ». C’est en 1968 qu’elle prend le nom de « rue du Stade ».
La « rue de la Mairie »n’a évidemment pris ce nom que lorsque la mairie actuelle a été construite, c'est-à-dire après 1886. En 1760, elle s’appelle « rue de Chaumes », puis, en 1830, elle porte le nom de « rue du Puits Chalat » (certainement le nom d’un propriétaire...) qu’elle a encore en 1867. En 1945, elle va s’appeler « rue de la Gare » et ce, jusqu’en 1968 où elle prend son nom actuel.
Les dénominations changeantes de certaines rues continuent avec « l’avenue de la Gare ». Certes ce nom n’apparaît qu’avec le chemin de fer. Dès 1760 et 1830, cette avenue s’appelle « rue du Trou Hutté » (du nom du lieu-dit situé à son intersection avec l’actuelle « rue du Stade »). En 1887, elle s’appelle « chemin de la Gare » et elle est plantée d’arbres et garnie de 5 bancs. Ces derniers vont lui donner, en 1925, le statut « d’avenue de la Gare » qu’elle a toujours ... bien que la gare ait disparu dans les années 1980, environ.
La « rue de la Corroirie » est une rue nouvelle. Son nom est emprunté à l’usine qui s’est installée là, sur le lieu-dit « l’Hospitau » (derrière la très ancienne ferme des religieux Hospitaliers de St Jean de Jérusalem dont il reste le portail et quelques bâtiments). L’usine, comme son nom l’indique, fabriquait des courroies de cuir et appartenait en 1879 à la Société parisienne Savart qui fabriquait et vendait aussi des chaussures et avait des usines en province proche. En 1901, elle appartenait à M. Dupuis. Cette usine a totalement brûlé, vers 1910, et il n’en est resté que des ruines et une grande cheminée, qui ont disparu depuis. On a pris l’habitude de nommer ce quartier du village « la Corroirie », d’où le nom de cette rue.
Ainsi, même quand les dénominations de nos rues correspondent à des lieux de la commune, elles ne manquent jamais de nous renvoyer à l’histoire de notre village.
Elaboré et rédigé par l’association « Ozouer-le-Voulgis, mémoires et patrimoine »