L’église St Martin est un édifice de style Renaissance qui a été édifié vers 1530-1540 sur l’emplacement d’un ancien oratoire fondé en 1206, et restauré vers 1727. Son clocher culmine à plus de 30m au dessus de la campagne briarde.
L’église était entourée du manoir seigneurial et de la ferme des Célestins de Marcoussis dont une porte, actuellement bouchée, faisait communiquer le bas-côté sud et la cour de la ferme. La chapelle de ce bas-côté sud est précisément celle des Célestins dont les armes ornent la clef de voûte. Cette chapelle est ornée d’un retable ionique que décore un triptyque peint par un membre de la famille Nicolaï. Le tableau du centre est une Mise au tombeau ; les deux autres représentent deux anges portant les instruments de la Passion. Un vitrail figurant l’impératrice Hélène orne la fenêtre ogivale qui l’éclaire.
Cette église, dont les voûtes et les piliers sont en grès du pays, a un second bas-côté où il n’y a rien à relever car toute l’église se rapporte au XVIe et au XVIIe siècle. Il y avait une Vierge à l’Enfant en pierre du XVIIIe qui se trouve aujourd’hui dans la cour du presbytère. Le clocher, tour inachevée contenant une cloche de 1627, repose sur ce second bas-côté. Toutes les arcades sont du plein cintre byzantin qui remplaçait définitivement l’ogive sous Louis XIII ; mais on remarque dans la nef trois clefs de voûtes à pendentifs curieuses : l’une montre deux têtes barbues; l’autre trois figures à longue chevelure et la troisième huit anges logés dans autant de niches. Le maître-autel possède un retable dont le centre est orné d’une peinture de Dumesnil (1692) : une descente de Croix.
A signaler un baptistère XVIIIe siècle du fondeur parisien Roble, en marbre, à double couvercle orné de poignées et de motifs en bronze ciselé, et six dalles funéraires.
L’intérieur
L’Église Saint Martin est constituée, en six travées d’un vaisseau central flanqué de deux bas-côtés (nord et sud), dépourvu de transept, mais se terminant à l’est par une élégante abside à trois pans masquée par le retable du maître-autel.
Une voûte sur croisée d’ogives, quadripartite, couvre les quatre travées de la nef et des bas-côtés. La voûte du sanctuaire est plus riche, plus ouvragée avec des nervures bien marquées se ramifiant en liernes et tiercerons. Les belles clés pendantes de ces voûtes, notamment celles de la 4ème travée de la nef et celles du sanctuaire méritent attention.
Les grandes arcades aux arcs en plein cintre, séparant vaisseau central et bas-côtés et les piliers octogonaux qui les supportent sont d’une grande sobriété ; ils contribuent à rythmer harmonieusement l’ensemble en lui conférant une réelle homogénéité. Cette disposition est toutefois interrompue, côté nord, par la présence des forts piliers soutenant la tour-clocher ; ainsi dans la 5ème travée, faute d’espace suffisant, un arc brisé est venu remplacer l’arc en plein cintre.
Le Maître-autel
Le retable du Maître-autel, d’époque Louis XIV, classé en 1968, est décoré au centre par une toile de Dumesnil, peintre français, signée et datée 1692. Elle représente une descente de croix, classée en 1908. Elle est entourée de quatre colonnes en chêne à chapiteau corinthien. Deux statues représentent Saint Martin, à gauche, et saint-Pierre Célestin, patron des religieux célestins, à droite. Quatre bas reliefs sculptés représentent les vertus théologales (à droite la charité matérielle et la foi ; à gauche la charité spirituelle et l’espérance) et la lunette peinte au 18ème, le père éternel. Dans le choeur reposent six prêtres, cinq curés et un vicaire.
L’orgue
L’orgue de l’église Saint Martin d’Ozouer-le-Voulgis est de style néogothique de l’époque Restauration. L’instrument provient du château de Crisenoy, aujourd’hui démoli. Il a été posé en 1846. Le mobilier également du 18ème siècle l’entourant, conservé dans son état d’origine, a été classé en 1968.
Les fonts baptismaux
Les fonts baptismaux ont été classés le 5 décembre 1905, pour le couvercle en bronze ciselé d’époque Louis XV, exécuté spécialement pour cette église. Il repose sur une cuve ovale en marbre royal 18ème. On peut y lire « Mre Nicolas de la CAUCHIE, prestre, curé de ce lieu, a fait faire ces fonts baptismaux en 1731. Les Srs Jean LE JUIFS et Jean FOURE, marguilliers. Fait par ROBBE, Me fondeur, Quay Pelletier, à Paris.